Coupe du monde de rugby : après le coup contre les All Blacks, comment l’Italie va-t-elle s’en sortir face à la France ?
Il semblerait que la première place leur soit promise. Comment le XV de France, même sans Antoine Dupont, pourrait-il perdre face à ces Italiens en situation de saloon face aux All Blacks ? Après avoir été fustigés de toutes parts (96-17, 14 essais encaissés) par la Nouvelle-Zélande à Lyon vendredi, les coéquipiers d’Ange Capuzzo auront toutes les peines du monde à revenir dans seulement 6 jours, face aux Bleus dans un match de qualification crucial. . Aux quarts de finale.
Bien sûr, les discours de première ligne ont été là : rien n’est perdu, victoire sur la France vendredi 6 octobre dans le même Groupama Stadium, théâtre de leur humiliation, les Bleus seront éliminés (s’ils n’obtiennent pas de point supplémentaire), et les Italiens sont qualifiés. Mais d’emblée, les regards des Transalpins dans les couloirs du Design Stadium ne se trompent pas : ils n’y croient vraiment pas.
« Nous affronterons une équipe qui a battu les joueurs qui nous ont donné 96 points… »
Parmi les plus tristes figure Paolo Garbisi, qui avoue que son équipe était « nulle » après ce match, « en échec dans tous les domaines ». Dans ces circonstances, difficile d’imaginer un changement total d’ici 6 jours avant d’affronter les Bleus. « Contre la France, bien sûr, nous y croyons », murmurait Montpellier dès l’ouverture du score, sans grande conviction. Mais il faudra bien plus que cela, car nous affronterons une équipe qui a battu les joueurs qui nous ont donné 96 points… »
« Il n’est pas nécessaire de parler des 96 points, nous les avons obtenus, nous ne pouvons pas les changer », tente de positiver Martin Page Rilo. Il faut vite oublier et passer à autre chose et se diriger vers les huitièmes de finale la semaine prochaine contre la France. Une équipe que l’équipe de mêlée connaît bien (il a joué au Stade Toulouse et rejoindra Lyon après la Coupe du Monde). Je ne suis pas sûr que ses amis français puissent l’encourager : « J’avais déjà Romain (NTMAK) Au téléphone et à la télé c’était pareil, il a souffert pour moi… »
Même s’il se sent à l’aise d’éviter la concurrence des défenseurs et les questions ennuyeuses sur les échecs de son équipe, l’ailier Ange Capuzzo a également choisi d’être positif. «On a une seconde chance la semaine prochaine», explique l’ailier toulousain. On verra ce qu’il faut changer car il y a certains points à améliorer. » Un doux euphémisme, quand rien ne marche. Mais Capuzzo a préféré souligner la qualité de l’adversaire néo-zélandais, plutôt que de souligner les échecs de l’Italie, à l’exception de la discipline (19 penaltys accordés).
« Ils auront de bons ballons pour jouer contre la France. »
« Nous ne douterons pas de nous-mêmes. Nous sommes sur la bonne voie, ose même le propriétaire des deux premiers essais italiens. Nous n’aurons pas honte de perdre contre cette équipe. Nous ne baisserons pas la tête. Cela nous fera grandir, même s’il sera difficile de tirer les leçons après cette relégation. »
Ange Capuzzo a également décrit les visages du vestiaire italien comme « pas déprimés, mais très combatifs ». Il termine en soulignant la difficulté de la longue préparation de son équipe. «C’est toujours une compétition à part», explique-t-il. On ne voit que les matchs, mais ça fait presque trois mois qu’on est ensemble, et ça demande quand même beaucoup d’énergie. Heureusement, les choses se passent bien dans le groupe… » Y a-t-il un demi-reconnaissance de l’épuisement mental et physique qui a frappé les Italiens vendredi soir ?
Pour les Italiens, le seul point de répit à la fin était leur bourreau du soir. « Nous avons un grand respect pour l’Italie », confirme le sélectionneur néo-zélandais Ian Foster. Ils auront des situations contre la France, des bons ballons pour jouer un double jeu ou rien. » Une expression polie, sans doute. Mais c’est toujours agréable de l’avoir quand on est italien, après une soirée inoubliable.