Covid-19 : Une étude révèle des « déficits cognitifs » persistants chez les personnes infectées par le virus

Basique
Des chercheurs lillois affirment qu’avoir le Covid-19 pendant une longue période pourrait avoir de graves conséquences sur notre cerveau. Les scientifiques ont découvert des « déficits cognitifs » persistants chez les personnes touchées.

Pertes de mémoire, troubles de l’attention et, de manière générale, dysfonctionnements cérébraux… Outre les symptômes de fièvre, de maux de tête et de fatigue, les conséquences de l’infection par le virus Covid-19 peuvent être graves et perdurer dans le temps. C’est pourtant le constat auquel sont parvenus des chercheurs de l’Institut Inserm, du Centre hospitalier universitaire et de l’Université de Lille. Dans une étude qualifiée d’« alarmante », les scientifiques affirment que l’infection par le virus est susceptible d’entraîner des « déficits cognitifs » persistants.

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Dans un communiqué publié vendredi 15 septembre, les scientifiques expliquent avoir identifié le type d’hormone qui sera responsable de ces troubles cognitifs, notamment lorsqu’il s’agit du virus. Les chercheurs ont expliqué que ce type d’hormone – la gonadolibérine (GnRH) – a pour fonction de réguler les fonctions reproductrices humaines telles que « la puberté, l’acquisition de caractéristiques sexuelles secondaires et la fertilité à l’âge adulte ». Ces hormones sont créées par les cellules nerveuses de notre cerveau.

« Changer » les fonctions des cellules nerveuses

Les scientifiques lillois ont donc cherché à savoir si une contamination au Covid-19 était susceptible d’avoir des conséquences sur le système cognitif. Ces derniers ont suivi de près un petit groupe de 47 hommes, analysant leurs doses d’hormones trois mois puis un an après leur infection par le virus. « Les scientifiques ont découvert que le contact avec le virus peut altérer les fonctions des neurones à GnRH, entraînant une baisse du taux de testostérone chez certains patients après une période d’infection », explique l’Inserm dans son communiqué.

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Par ailleurs, les anomalies hormonales observées après l’infection par le virus étaient en réalité liées à des déficits cognitifs. Des tests approfondis ont été réalisés sur 47 personnes ayant participé à l’étude : « La proportion de patients ayant signalé des problèmes de mémoire ou d’attention, quelle que soit leur fréquence ou leur gravité, mais aussi des difficultés de concentration, avait tendance à être légèrement plus élevée chez les patients présentant des anomalies hormonales. troubles. » . « Des doses caractérisées par des taux de testostérone plus faibles », note l’Inserm.

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Les scientifiques lillois ont ensuite examiné l’hypothalamus – une partie du cerveau humain – chez des personnes infectées. Des effets de virus ont été identifiés dans cette partie du cerveau : ils sont responsables de la mort d’une partie des cellules nerveuses chargées de produire l’hormone de libération des gonadotrophines. « Ces résultats pourraient être inquiétants sur plusieurs points concernant le rôle de ces neurones dans la reproduction et leur implication dans certaines fonctions cognitives », déplore Vincent Prevot, directeur de recherche à l’Inserm et co-auteur de l’étude. Les scientifiques appellent donc à « universaliser le suivi médical des personnes qui souffrent de symptômes persistants après une infection au Covid-19 ».

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