Dérive des dépenses de santé
Suppléments de santé
Publié le 13 septembre 2023 à 17h30.
Stefan Tovry
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« Au total, la dérive des dépenses de santé est de +8% sur 1Il est La moitié de l’année 2023 par rapport à la même période de l’année précédente. C’est très important au vu de l’année N-1, qui a déjà vu une forte augmentation des dépenses. » a commenté Elodie Paget, Associée d’Actélior, en introduction de sa présentation du marché de l’assurance complémentaire santé devant un parterre de professionnels, mardi 12 septembre.
La dérive des dépenses prévue pour l’ensemble de l’exercice 2023 est inférieure d’un cran, à « seulement » +5,5 %. L’observation et l’évaluation n’augurent rien de bon pour le renouvellement des contrats de santé au 1erIl est Janvier. Car outre la dérive des dépenses, les organismes complémentaires vont devoir intégrer l’inflation macroéconomique dans leurs tarifs, transférer une redevance de 500 millions d’euros de l’assurance maladie à l’Occam après avoir fait passer de 30 à 40 le ticket modérateur de l’activité des chirurgiens-dentistes. %, et une augmentation de 1,5 euro des consultations auprès des médecins généralistes et spécialistes, du fait des traditionnelles négociations toujours en cours avec les professionnels de santé, des effets de la réforme des retraites, etc.
De la grande à la petite sécurité sociale
Sans même parler du nécessaire rééquilibrage technique que devront subir certaines organisations. Tout est dans un délicieux désordre quant à la suite que le gouvernement donnera au 100% santé ou au projet mort de la grande Sécurité Sociale. Au total, « Des indicateurs solides pour 2023 et des indicateurs très solides pour 2024 entrent en conflit avec un modèle complémentaire axé sur les prix. » Actélior, qui en doute, le confirme Modèle d’affaires Occams.
Entre hausses de prix et consolidation des offres, le risque est fort de voir émerger des contrats irresponsables (haut de gamme ou… faible coût) Une complémentaire santé est disponible à plusieurs niveaux. Il reste cependant des marges de manœuvre pour les organismes complémentaires pour tenter d’inverser cette lente limitation et maintenir l’indexation à un niveau soutenable pour les assurés individuels ou collectifs : de la distribution aux frais de gestion, en passant par la technologie et le recours aux réseaux de santé, de prévention et de traitement. Anti fraude.
Dans le cas contraire, on risque de voir un pourcentage toujours croissant de la population abandonner la couverture santé.