La bataille pour la présidence de la Banque européenne d’investissement ne fait que commencer
Margrethe Vestager n’est pas du genre à abandonner. Ces derniers jours, l’ancien ministre danois de l’Economie, surtout connu pour lutter contre l’évasion fiscale des géants de la Silicon Valley, a déployé toute son énergie pour accéder à la présidence de la Banque européenne (BEI), le bras financier de l’Union européenne. . En congé de son poste de vice-présidente de la commission chargée des questions de concurrence, elle a intensifié sa campagne et multiplié ses interventions, médiatiques et politiques.
Son sort pourrait être décidé à Saint-Jacques-de-Compostelle, lors de la réunion des ministres européens des Finances qui se tiendra les 15 et 16 septembre. Mje Vestager le sait : il lui reste très peu de temps, tandis que l’actuel tenant du titre, l’Allemand Werner Hoyer, doit quitter son poste à la fin de l’année, et elle n’est pas la favorite. La faiseuse d’argent espagnole Nadia Calviño est dans une meilleure position dans la course.
L’Italien Daniele Franco, ancien ministre des Finances de Mario Draghi, est également en lice. Tout comme les deux vice-présidents de la Banque européenne d’investissement : la Polonaise Teresa Czerwinska et le Suédois Thomas Ostros. Cependant, s’il n’y a pas de surprises qui pourraient donner ses chances au candidat de Rome, ces trois prétendants ressemblent aujourd’hui à des inconnus.
Doctrine budgétaire
Le lauréat devra bénéficier du soutien d’au moins dix-huit États membres, détenant au moins 68 % du capital de la BEI. Cela donne un poids décisif aux quatre principaux actionnaires, à savoir l’Allemagne (26% du capital), la France (20%), l’Italie (17%) et l’Espagne (12%).
Naturellement, Madrid et Pedro Sanchez soutiendraient Mje Calvino. Berlin aussi, après avoir penché quelque temps vers Mje Vestager, aussi libéral que le ministre des Finances Christian Lindner, membre des libéraux-démocrates. Mais le chancelier social-démocrate Olaf Schulz a tenu à désigner une personnalité issue de son camp. Par ailleurs, l’Allemagne, partisane d’une certaine doctrine budgétaire, « Le profil Techno est privilégié pour ce poste et Calvino (Qui a occupé plusieurs postes d’administration générale au sein de l’Autorité) Plus techno et moins politique que Vestager.Source européenne fiable.
Enfin, M. Schulz a vu une opportunité de nommer quelqu’un à la tête de l’organe de surveillance de la Banque centrale européenne, alors que le poste devait être confié à la vice-gouverneure de la Banque d’Espagne, Margarita Delgado. C’est désormais la vice-présidente de la Bundesbank, Claudia Buch, qui a l’avantage dans la course à la tête de l’Autorité européenne de contrôle bancaire, ouvrant ainsi la voie à Nadia Calviño à la Banque européenne d’investissement.
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