« Le crève-cœur de quitter nos patients » : deux médecins de Seine-et-Marne expliquent leur départ

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Les deux médecins d'Héricy quitteront leur cabinet le 1er novembre
Les deux médecins d’Héricy quitteront leur cabinet le 1er novembre. ©JVC/RSM77

« Nous ne voulons pas susciter de polémique, mais seulement expliquer à nos patients comment nous sommes arrivés à une telle situation… » La phrase est signée par un médecin d’Hérésie (Seine-et-Marne), qui Leurs consultations cesseront Dans la commune du 1Il est novembre 2023 et est devenu salarié.

« Cela devient un massacre »

Pour illustrer la situation, une médecin généraliste souhaite revenir sur les débuts de sa carrière. 1997 à Samuro Et continue 2015 dans Hérésie. « J’ai fait ce travail avec conviction », insiste-t-elle. J’ai toujours voulu être en contact avec les patients. j’ai aimé C’est de la médecine locale Accompagner les familles et les personnes, parfois jusqu’à leur décès. »

Mais selon elle, la situation s’est dégradée ces dernières années pour les « médecins de famille ». Des conditions de travail qui se détériorent. «C’est devenu un massacre», regrette-t-elle. Nous avons de moins en moins de temps pour les consultations que nous suivons : c’est un Perte de chance Pour les patients, ce n’est pas mon idée de la médecine. »

Dans la salle d’attente, un message apparaît pour avertir les patients que les consultations programmées sont terminées. En attendant, un résident s’inquiète : « Je ne sais pas comment on va faire, même si c’est juste pour trouver un thérapeute… »

Interrogée sur « l’abandon des patients », la médecin généraliste a répondu qu’elle comprenait : « C’est navrant de laisser nos patients derrière nous, mais quand j’avance nos arguments, ils finissent par comprendre. » Pour citer : « Six patients par heure me font sentir… devenir abusif Cela ne me convient plus. »

« Pression constante »

Les deux médecins généralistes évoquent également l’augmentation constante de leurs tâches administratives, la pression constante de la Sécurité sociale, mais aussi de la population parfois insatisfaite, qui ne comprend pas qu’elle n’accepte pas de nouveaux patients comme médecins traitants.

Ils réfutent également les accusations de « médecins mercenaires » évoquées par la députée dans nos colonnes : « Je gagnerai moins en étant salariée et pas en médecine privée, donc ce terme n’a aucun sens », répond-elle avec affectation. Nous avons toujours veillé à ce que l’entreprise soit Ouvert six jours par semaine Et nous avons toujours été là pour nos patients : c’est difficile à entendre. »

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« souffrance »

À leur arrivée, la nomination de deux médecins était également inattendue. « Nous avons continué à former des superviseurs de formation pour accueillir les stagiaires, les initier à la médecine familiale et leur donner envie de s’installer. Nous avons également accueilli Infirmière Hazel (Groupe de travail libéral sur la santé, ndlr) Pour améliorer les soins : Nous nous engageons à être au service des patients.

Après leur départ, deux ostéopathes, un orthopédiste, un podologue et un nutritionniste resteront au cabinet.

Sa collègue ajoute : « Pour nous, prendre la décision de partir a été très difficile. » De nombreuses lois et projets menacent la médecine privée. Il n’y a pas de place pour ouvrir une querelle politique, mais il faut comprendre la souffrance des médecins libéraux : nous ne sommes pas un cas particulier. »

Augmenter les salaires des médecins

Une souffrance qui, selon eux, apparaît dans les chiffres publiés par Al-Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) : entre 2012 et 2023, le ministère de la Santé enregistre une diminution de 9,6% du nombre de travailleurs indépendants. médecins en France et une augmentation de 9,5 % des médecins rémunérés.

« On parle beaucoup des difficultés rencontrées par l’hôpital dans les médias, et peu des difficultés des médecins libéraux, mais malheureusement, nous sommes deux médecins libéraux parmi d’autres qui s’apprêtent à quitter la profession », s’attendent-ils.

*Les deux médecins ont préféré rester anonymes.

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