Tout ce qu’il faut savoir sur le traitement Bifortus disponible en France vendredi

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Une « prophylaxie » contre la bronchiolite est proposée le premier hiver à chaque enfant
Santé – Cette maladie touche environ 30 % des nourrissons chaque hiver, soit environ 480 000 cas par an, et préoccupe de nombreux parents. La bronchiolite, une infection virale très contagieuse chez les nourrissons, bénéficie d’un nouveau traitement préventif.
Sorti vendredi 15 septembre, il s’appelle Beyfortus et fait l’espoir de nombreux professionnels de santé. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce médicament qui pourrait contribuer à désencombrer les services des hôpitaux pour enfants cet hiver.

Injection pour les nourrissons nés après le 6 février
Le médicament Beyfortus a été développé par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca et repose sur l’action de l’anticorps nirsevimab. Si son administration ressemble à l’administration d’un vaccin, la Haute Autorité de Santé précise qu’elle n’en est pas une : c’est « Traitement préventif » Il est administré lors du premier hiver de chaque enfant, lui conférant une période de protection« Au moins cinq mois. »
Jusqu’à présent, il n’existait qu’une seule molécule médicale qui protège contre la bronchiolite, et elle était réservée aux enfants à risque. Au contraire, Beyfortus a vocation à être très largement disponible : si le médicament n’est en aucun cas obligatoire, franceinfo Il stipule que le ministère de la Santé recommande que tous les enfants soient vaccinés « Avant de quitter la maternité. ». Pour les enfants nés entre le 6 février et le 15 septembre 2023, l’anticorps est prescrit et délivré sur ordonnance, et peut être obtenu sans facture en pharmacie.
Le traitement est administré par une seule injection, de préférence dans le muscle de la cuisse du nourrisson, avant la saison épidémique qui débute en octobre. La dose recommandée est de 50 mg pour les enfants pesant moins de 5 kg et de 100 mg pour les enfants pesant 5 kg ou plus.

J’espère que ça sera tempéré
Si cette nouvelle apporte beaucoup d’espoir, notamment dans les hôpitaux, où les cas de bronchiolite surchargent mécaniquement les services au plus fort de l’épidémie, les études menées par Sanofi ne permettent pas encore d’affirmer avec certitude que l’hospitalisation des nourrissons associée à cette maladie Ce sera possible. Sortie cet hiver.
Dans un article de BFMTVLa cheffe du service de pédiatrie du CHU de Nantes, Christelle Gras-Le Guin, précise que le virus est très répandu, et que ce médicament ne suffira pas à l’éliminer. Même avec l’injection de Bifortus, il est toujours conseillé aux parents de respecter les gestes barrières.
S’adressant à l’Agence France-Presse, le professeur de médecine générale, Rémy Bossagion, a estimé qu’il y a « Une certaine excitation, un peu rapide, au niveau des preuves. Au contraire, l’infectiologue Piero Oliaro l’a expliqué à nos confrères. « Les analyses effectuées sur les données semblent assez convaincantes quant à l’efficacité. » Actuellement, le gouvernement a commandé 200 000 doses d’anticorps à Sanofi.
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