Une femme décède et neuf personnes sont hospitalisées… Ce que l’on sait de l’intoxication alimentaire dans un bar à vins de Bordeaux
Tous ces gens ont en commun d’avoir mangé des sardines en bocal dans cet établissement entre le 4 et le 10 septembre.
Ils fréquentaient tous le même bar à vins à Bordeaux. Douze personnes ont été victimes d’une intoxication alimentaire après avoir mangé des sardines en bocal dans l’établissement Tchin Tchin Wine Bar, a annoncé l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine lors d’une conférence de presse mercredi 13 septembre. Un est décédé en région parisienne, tandis que neuf autres ont été hospitalisés à Bordeaux et en Ile-de-France. Un autre cas a été signalé à Barcelone, en Espagne. « Nous appelons les personnes ayant fréquenté cet établissement à faire preuve d’une extrême prudence et à consulter si des symptômes apparaissent. »« , s’interroge l’ARS. Voici ce que l’on sait de ces empoisonnements.
Les victimes fréquentaient la même institution
Tous les cas identifiés ont fréquenté cet établissement de Bordeaux « Entre le lundi 4 septembre et le dimanche 10 septembre », selon l’ARS. La plupart des gens sont touchés « Posséder une nationalité étrangère (États-Unis, Canada, Allemagne) »La Direction générale de la Santé l’a identifié dans un bulletin publié mardi soir. Selon l’ARS, les aliments concernés sont « Conserves de sardines faites maison par le restaurateur ». L’établissement reste ouvert, mais avec un service réduit.
« J’avoue que j’avais une quantité de sardines stérilisées, et qu’en les ouvrant j’ai dû en jeter certaines qui avaient une forte odeur. D’autres avaient l’air saines et ont été servies aux clients. »Le gérant du restaurant a déclaré au journal Sud ouestqui a révélé l’information. « Je serais dévasté pour ces clients s’ils découvraient qu’ils sont tombés malades chez moi. »il ajouta.
Benjamin Clouzot, médecin réanimateur au CHU de Bordeaux, dans un entretien à l’Agence France-Presse, n’exclut pas l’arrivée d’autres patients d’ici quelques jours. « La période d’incubation du botulisme d’origine alimentaire peut varier de quelques heures à quelques jours. »confirme la DGS dans son bulletin.
Un décès en région parisienne et neuf personnes hospitalisées
À ce stade, douze cas suspects ont été officiellement identifiés, dont les neuf personnes hospitalisées, le cas espagnol et la femme décédée. Sur les neuf personnes hospitalisées, sept sont en réanimation à Bordeaux, dont cinq âgées de moins de 3 ans. Aide à la ventilation. La dernière personne hospitalisée est en réanimation en Ile-de-France. Elle était en couple avec le trentenaire décédé des suites de cette maladie, selon l’ARS. De plus, mec, « Faiblement touché », a réussi à rentrer chez lui. Le service de réadaptation confirme également que les jours de la personne concernée en Espagne ne sont pas menacés.
La femme décédée était âgée de 32 ans, selon la même source. elle mourut « En région parisienne »Le Dr Benjamin Clouzot l’a signalé mardi soir dans un message sur le site X (anciennement Twitter) rapporté par France Bleu Gironde.
« Tous ces patients ont bénéficié d’un traitement antivenin. »Benjamin Clouzot a déclaré mardi à l’AFP. « Leur état va probablement durer plusieurs semaines. »pendant « Des complications multiples » Cela pourrait arriver, selon lui. « C’est exceptionnel. En France, on a entre 20 et 30 cas par an. »
Symptômes caractéristiques d’une maladie potentiellement mortelle
Santé publique France invite les personnes présentant des signes de troubles digestifs (diarrhées et vomissements), de la vue ou de l’élocution après une visite dans l’établissement concerné, à contacter les secours pour bénéficier d’un traitement anti-venin. « Le plus tôt possible ».
Le botulisme est une maladie neurologique rare mais potentiellement mortelle. « Les symptômes comprennent, à des degrés divers : des signes gastro-intestinaux précoces qui peuvent être transitoires (douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhée), des lésions oculaires (manque d’accommodation, vision floue ou double), une bouche sèche accompagnée d’un « déficit de déglutition voire d’élocution ». ou des symptômes d’élocution. » Neurologique (voies défectueuses, paralysie musculaire à un degré ou à un autre) Il n’y a généralement pas de fièvre., précise la DGS dans son bulletin. Les atteintes des nerfs moteurs ou sensoriels aggravent la situation, avec une paralysie des membres ou des muscles respiratoires qui peut se compliquer d’un essoufflement parfois mortel.
Cette condition est due à l’action de la toxine botulique produite par une bactérie appelée Clostridium botulinum. Elle se développe surtout dans les aliments mal conservés et n’ayant pas subi de stérilisation poussée, comme les charcuteries ou les conserves de légumes familiales ou artisanales. (haricots verts, épinards, champignons, betteraves) ou du poisson (thon en conserve, poisson fermenté, salé ou fumé)Localiser Institut Pasteur Et l’Organisation mondiale de la santé. En 2019, un Une Essonnaise s’est retrouvée… « Presque complètement paralysé » Après avoir mangé une soupe aux légumes périmée. La toxine botulique est « Le plus fort du monde végétal, microbien ou même animal. Il est plus fort que le cyanure. »Christelle Mazouet, responsable du Centre national de référence des bactéries anaérobies et des intoxications alimentaires à l’Institut Pasteur, l’expliquait alors. Parisien.
Le traitement dépend de la rapidité du diagnostic
« Le traitement des intoxications alimentaires est principalement symptomatique (agit sur les symptômes, mais pas directement sur leur cause, intoxication alimentaire) Dans les cas graves, elle nécessite des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée.« , explique la DGS. Un entretien de cette ventilation mécanique peut être nécessaire. « Pendant des semaines, voire des mois »L’Organisation mondiale de la santé alerte de son côté. Tout dépend de la rapidité du diagnostic. « L’administration d’antitoxine botulique dans les premières heures ou jours suivant l’apparition des symptômes peut réduire la durée d’hospitalisation. » La DGS confirme.
Cette administration précoce réduit Réduire efficacement les taux de mortalité, toujours selon l’Organisation mondiale de la santé, qui alerte sur le fait que des erreurs de diagnostic surviennent parfois en relation avec une intoxication alimentaire, souvent confondue avec un accident vasculaire cérébral, le syndrome de Guillain-Barré ou la myasthénie grave (une maladie auto-immune rare). « Il est important que nos confrères soient alertés pour ne pas négliger les patients. »soutient le Dr Benjamin Clouseau sur X.